Le hobby horsing : quand le jouet devient une passion créative et sportive
Le hobby horsing transforme un simple cheval-jouet en une pratique à la fois créative, chorégraphiée et sportive. Né en Finlande, le mouvement s’est structuré en clubs et compétitions nationales et gagne aujourd’hui des pratiquants à l’international. Entre créativité débordante et performances physiques impressionnantes, découvrez comment cette activité révolutionne l’approche traditionnelle du sport équestre.
Entre sport, spectacle et loisirs : le hobby horsing expliqué
Le hobby horsing conjugue exigence physique, créativité et mise en scène. Le pratiquant, appelé hobby horser, franchit des obstacles, exécute des figures proches du dressage et soigne la posture avec un cheval en tissu fixé sur un bâton. Originaire de Finlande, cette discipline a acquis une structure compétitive qui se manifeste aujourd’hui par des championnats nationaux et des rendez-vous régionaux. On trouve désormais des clubs, des lignes d’entraînement et des sessions collectives adaptées aux débutants comme aux compétiteurs confirmés.
Beaucoup fabriquent leur propre tête de cheval et personnalisent la selle, ce qui alimente un artisanat amateur et une économie de petites créations. Des boutiques spécialisées comme Hobby Horse Land fournissent une variété de têtes, rênes et obstacles pour tous les goûts. Durant les compétitions, les juges évaluent la technique, l’amplitude, l’équilibre et l’expression scénique. Les hobby horsers travaillent surtout le gainage, la mobilité et la coordination pour améliorer leurs performances.
Les formats de concours reprennent des catégories classiques (sauts, dressage, libre) et segmentent les participants par âge, favorisant l’émulation entre pairs et la progression individuelle. L’approche reste ludique tout en demandant sérieux et entraînement.
Les communautés et concours de hobby horses à travers le monde
Depuis 2010, la Finlande organise des championnats nationaux qui réunissent des centaines de participants dans des arènes équestres traditionnelles. Ces manifestations officielles respectent les codes de l’équitation classique, à savoir reconnaissance de parcours, notation technique et artistique et cérémonies de remise des prix. Le mouvement de hobby horses s’est rapidement étendu en Europe et aux États-Unis. La Suède, l’Allemagne et la Suisse développent leurs propres clubs et fédérations. En Suisse romande notamment, des clubs rassemblent des membres passionnés qui s’entraînent, prouvant l’attractivité croissante de cette discipline. Ces structures permettent aux jeunes de sortir de l’isolement et de partager leur passion dans un cadre bienveillant.
Des événements majeurs comme les championnats annuels à Helsinki attirent désormais des participants internationaux, témoignant de l’expansion mondiale de ce sport. Les réseaux sociaux, particulièrement Instagram, amplifient ce phénomène en offrant une vitrine mondiale aux talents émergents. Les hobby horsers partagent leurs performances, échangent des conseils techniques et créent une communauté solidaire malgré les distances géographiques. Cette visibilité numérique contribue à démocratiser la pratique et à inspirer de nouveaux adeptes dans des pays où le hobby horsing n’est pas encore connu.
Pourquoi les enfants (et ados) adhèrent à cette discipline hybride ?
Le hobby horsing répond parfaitement aux besoins des jeunes générations en quête d’activités originales et accessibles. Cette discipline ne nécessite ni infrastructures coûteuses ni partenaire animal, supprimant les barrières économiques et logistiques de l’équitation traditionnelle. Un simple espace ouvert suffit pour s’entraîner, que ce soit dans un jardin, un parc ou une salle de sport. Cette accessibilité démocratise l’approche équestre et permet aux jeunes de découvrir ce milieu sans contraintes financières majeures. Les groupes de pratiquants développent des liens d’amitié durables autour de cette passion commune. Les filles et les garçons renforcent leurs compétences sociales lors des entraînements collectifs et des compétitions.
La pratique en groupe favorise également l’entraide et l’émulation positive, créant un environnement bienveillant propice au développement personnel. La liberté créative séduit particulièrement les jeunes esprits inventifs. Fabriquer son propre hobby horse, concevoir des parcours d’obstacles ou inventer des chorégraphies stimule l’imagination et développe la dextérité manuelle. Cette approche DIY valorise l’effort personnel et la créativité, des valeurs précieuses dans un monde de plus en plus standardisé. Les jeunes peuvent exprimer leur individualité à travers la personnalisation de leur monture et la création de routines originales.
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